Marché de l’ancien : la montée des incertitudes
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Le marché immobilier a redémarré en 2024 grâce à des crédits plus accessibles, mais les perspectives pour 2025 se sont dégradées à cause des incertitudes politiques et économiques, ralentissant la reprise attendue.
Une reprise ralentie par les incertitudes économiques
En 2024, la baisse des taux d’intérêt a permis une amélioration des conditions de crédit, ce qui a favorisé un regain d’activité sur le marché de l'immobilier ancien. Mais depuis, l'instabilité politique et économique, accentuée par le changement de gouvernement, a introduit de nouvelles incertitudes. La Banque Centrale Européenne (BCE), tout en poursuivant la baisse de ses taux, ne parvient pas à alléger entièrement les contraintes financières qui pèsent sur le marché immobilier. Les taux de crédit, bien que toujours en baisse, ne reviendront pas à leurs niveaux de 2024. Selon les prévisions, ils pourraient s’établir autour de 2,85 % en fin d’année, ce qui, tout en étant un soutien, reste insuffisant pour relancer durablement la demande.
Une croissance modérée pour 2025
Les prévisions de croissance pour 2025 se sont nettement dégradées. En effet, l’économie française est attendue à +0,7 %, et bien que la récession soit écartée, la croissance reste très faible. Ce climat d’incertitude et de ralentissement économique devrait peser sur le marché immobilier. La production de crédits immobiliers, bien qu'en légère progression par rapport à 2024, sera nettement plus faible que ce qui était anticipé l’automne dernier.
Des perspectives incertaines pour l'immobilier ancien
Le marché de l'ancien pourrait ainsi peiner à retrouver son rythme de croissance. Les acheteurs, particulièrement dans les grandes agglomérations, devront faire face à des prix encore élevés, alors que les taux d’intérêt, bien que plus faibles qu’en 2023, restent un frein important. Les premières estimations pour 2025 indiquent que les transactions d'immobilier ancien par des particuliers pourraient augmenter de seulement 3 %, soit une reprise modérée, loin des niveaux de dynamisme observés lors des années précédentes.
Le marché du neuf, plus résilient mais toujours limité
Du côté du neuf, les perspectives sont également peu optimistes. Bien que le nombre de mises en chantier devrait légèrement augmenter. En 2025, on estime que la construction de nouveaux logements n’atteindra pas des chiffres significatifs, en grande partie à cause des incertitudes qui pèsent sur les financements et la politique budgétaire. La situation reste donc complexe, et les acteurs du secteur devront ajuster leurs stratégies pour faire face à un environnement toujours aussi incertain.
Conclusion : Des ajustements nécessaires pour le secteur immobilier
En 2025, le marché immobilier ancien continuera de naviguer dans un contexte d’incertitude, où l’amélioration des conditions de crédit ne suffira pas à relancer une demande trop encline à l’attentisme. Si un retournement brusque n’est pas à l’ordre du jour, les professionnels du secteur devront faire preuve de réactivité pour s’adapter à un marché où l’activité sera forcément modeste, tant dans le neuf que dans l’ancien.